UFR Psychologie, Sciences Sociales, Sciences de l'Éducation

Finalités du dispositif

Dans le cadre des études de psychologie à l'Université Clermont Auvergne [UCA], est offerte aux étudiants de 3ème année de Licence, de 1ère et 2ème année de Master, la possibilité d'avoir une activité d'aide bénévole dans des familles touchées par l'autisme ou autre handicap. C'est pour chaque étudiant un moyen d'être confronté à la réalité multiple de l'autisme et des autres handicaps; c'est aussi l'opportunité d'avoir une véritable utilité sociale.

Cette activité bénévole est encadrée par une équipe rassemblant des universitaires et des professionnels. L’objectif est de permettre à une famille ou à une structure de bénéficier d’une aide. Pour une famille, par exemple, il peut s'agir d'une courte période de répit donnant ainsi l’occasion de faire une course, se rendre à un rendez-vous, prendre trois heures de loisir, ou tout simplement trois heures de repos.

Le fonctionnement de ce service d’aide (ABÉFAH : Aide Bénévole Étudiante aux Familles touchées par l’Autisme ou autre Handicap) repose sur les quelques principes suivant :

1. Cette aide s’adresse aux familles dont un membre au moins est atteint d’un Trouble Envahissant du Développement ou autre handicap ou une structure accueillant des personnes en situation de handicap.
2. Elle se déroule entre 8 heures et 21 heures
3. Elle ne peut s’étendre au-delà de 3 heures contiguës.
4. Elle ne fonctionne pas le dimanche (sauf cas exceptionnels).
5. La première période d’aide se fait nécessairement en présence de la famille ou d'un professionnel pour mettre en oeuvre une indispensable phase d’habituation.

Vous êtes une famille ou un organisme intéressé(e)

Prendre contact en utilisant de préférence l'adresse électronique: abefah.ubp@gmail.com abefah.pssse@uca.fr Vous pouvez faire votre demande d'intervention bénévole en ligne en cliquant sur l'image de la rubrique qui suit.

Ou en envoyant un courrier à:

A.B.E.F.A.H., UFR de Psychologie, Science sociale science de l'éducation 34 avenue Carnot - TSA 60401 63001 Clermont-Ferrand Cedex 1

mardi 31 août 2021

Familles ou organismes, faites votre demande d'aide en ligne

Pour vos demandes d'accompagnement, merci de prendre contact  d'aide à l'adresse suivante : abefah.pssse@uca.fr



Formulaire d'inscription en ligne pour les étudiants de l'Université Clermont Auvergne inscrits en Psychologie

Si vous souhaitez être bénévole dans le dispositif ABEFAH contacter la coordinatrice par mail à l'adresse suivante : abefah.pssse@uca.fr









Voie Gérontologique du dispositif ABEFAH

L’ABEFAH branche « gérontologie » permet de développer un premier contact avec la population vieillissante et de découvrir le fonctionnement institutionnel. Cela peut permettre également de continuer à développer son expérience dans cette voie à travers le bénévolat.
 
Il s’agit d’apporter un soutien aux personnes âgées résidant en EHPAD, à travers l’accompagnement sur des activités thérapeutiques ou d’animation, ainsi que sur des sorties à l’extérieur. Cet accompagnement peut aussi être individualisé pour permettre aux résidents plus isolés ou dépendants de créer ou maintenir un lien social.
Cette implication bénévole se fait en collaboration avec l’animatrice et la psychologue de la structure d’intervention.

Actuellement deux EHPAD collaborent principalement avec l’abefah : la résidence des 9 Soleils et la résidence Renouard à Clermont-Ferrand.  (si un ehpad, proche de chez vous, peut être intéressé, nous sommes ouverts à de nouvelles collaborations)


Pour toute information, contactez la psychologue responsable en cliquant sur l'image suivante:



Marie



mercredi 13 juin 2012

Les enfants autistes et la communication

Peut-on et doit-on offrir la communication aux personnes atteintes d’autisme ?

Patrick Chambres
Professeur de psychologie
Laboratoire LAPSCO UMR-CNRS 6024
Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand 2



Quand on parle aujourd’hui d’autisme, et de l’aide que l’on peut apporter aux personnes qui en sont atteintes, l’idée que l’on sait peu de chose concernant ce trouble très handicapant est (trop) souvent mise en avant. Cette idée fausse est malheureusement de nature à accentuer le handicap attaché à l’autisme, notamment dans le cadre de la participation sociale que chacun souhaite optimale.



Pourtant, on sait de plus en plus de choses

• sur les fondements de ce handicap
• sur la manière d’en faire le dépistage et le diagnostic sachant que cette phase doit être conduite avec la précocité la plus forte possible
• sur la manière d’en spécifier les particularités et donc sur la manière de mettre en œuvre une prise en charge efficace.


En ce qui concerne le dernier point, la connaissance que nous avons de la spécificité de l’autisme, notamment en termes de compréhension des situations quotidiennes, et en termes de communication (verbale et non verbale), offre une opportunité formidable pour rompre une fois pour toute avec l’isolement dont sont souvent l’objet les personnes autistes, et tout particulièrement les adultes d’aujourd’hui. Soulignons que cet isolement social est incroyablement paradoxal puisque, selon les Classifications Internationales des Troubles (CIM-10 ou DSM-IV-R), il ne fait même pas partie des caractéristiques diagnostiques de l’autisme.



Les particularités de fonctionnement des personnes autistes, notamment en termes de communication, justifient la nécessité absolue d’agir afin d’offrir à ces personnes le moyen de la participation sociale à laquelle légitimement elles ont droit, participation sociale à laquelle surtout elles aspirent. Il nous faut bien comprendre que c’est uniquement la communication (adaptative ou augmentative) qui est en mesure de faire reculer ce qui persiste dans la représentation de l’autisme : le mutisme et l’auto-mutilation. Les autistes ne refusent pas la communication, bien au contraire. Mais une communication conventionnelle ne leur est pas naturellement accessible comme pour toute autre personne. Il faut donc souvent construire une communication spécifique, à leur portée, ce que l’on sait faire depuis des années, mais qu’on utilise encore trop rarement, surtout en France.